Ex Africa...

mercredi 14 juillet 2010

Épilogue : "Pour que les ONG qui ont du fric deviennent des ONG qui ont d'abord du courage!"

Le 14 juillet c’est le jour de la « rêvolte » !

Je vais donc en profiter et dire un truc qui va choquer certains. Pour éradiquer la faim et toutes les souffrances dans le tiers-monde ce n'est pas d'argent dont on a d’abord besoin. Il faut s'attaquer aux racines de la pauvreté pas à ses manifestations. Et en tout premier lieu aux saloperies de mauvaises herbes que sont les pouvoirs antidémocratiques et les sociétés corrompus, notamment en Afrique.
Que la communauté internationale ait le courage de foutre en l'air tous ces despotes-incapables qui vivent et règnent sur le dos des peuples. Tous les petits despotes de la terre et leurs régimes corrompus, à la lanterne !

Les ONG qui me paraîtraient les plus utiles sur la planète en ce moment seraient celles qui concentreraient leurs actions sur la stigmatisation de la lâcheté collective des gouvernants des pays développés lesquels préfèrent s' arc-bouter sur la défense de leurs petits intérêts nationaux à l'étranger plutôt que sur l'éradication définitive de la souffrance dans le tiers-monde.
Et oui, il y a là un conflit d'intérêt planétaire bien plus grave que celui, par exemple, de Mr Woerth, celui dont on parle toute la journée en France pour éviter de parler des vrais problèmes.
J’irai même plus loin : je considère, au rythme où la souffrance augmente dans le monde, que les ONG caritatives et humanitaires, sous peine d’être soupçonnées et accusées de collaboration avec les puissants de ce monde (d’ores et déjà, moi, je les accuse), devraient arrêter de boucher les trous du navire Humanité si dans le même temps elles ne font pas tous les efforts nécessaires pour modifier la position du gouvernail !
J’ai assisté en Afrique au spectacle affligeant de la coexistence quotidienne, non conflictuelle, des ONG et des pouvoirs locaux. Les premières font leur boulot humanitaire, sans jamais contester les seconds. Les seconds gouvernent et laissent faire les premières dans la mesure où ils y trouvent un double intérêt : ils se mettent à l’occasion un peu d’argent dans les poches au passage et puis, c’est bon pour le peuple non ?
Il y a un gros problème éthique qui est en train de se poser et d’interpeler l’Humanité. En aidant les pauvres, de facto on aide d’abord les puissants à maintenir en place le Système qui perpétue l’injustice et la souffrance sur cette terre.
Je suis pour la constitution d’une sorte d’ « ONU » des ONG caritatives et humanitaires. Faute de quoi on ira de dérive en dérive, de collusion en collusion, de collaboration en collaboration, de génocide en génocide !

Postface sémantique :
On remarquera que l’on utilise le mot « cause » sur facebook comme dans le discours des organisations à but dit non lucratif dans un sens (effet recherché / objectif poursuivi) qui n’est pas loin d’être l’opposé de celui qu’il devrait avoir (raison du problème / origine du mal)... Où l’on voit que la sémantique peut elle aussi évoluer pour préserver le Système...

Serge Guégan, un Volontaire de Solidarité Internationale qui en a ras le bol de l'hypocrisie "humanitaire"

lundi 28 juin 2010

Funérailles Nationales pour les victimes du train PN-Brazza

Pour regarder ces images dans le sens chronologique, beginnen sie bitte bei der ende !

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C'était sans doute mon dernier bain de foule. Dans toute cette marée noire humaine pas un seul blanc, sauf moi. J'avoue que j'ai eu peur, d'autant plus que je prenais ostensiblement des photos...qui ne sont pas mal du tout vu le matos (mon téléphone portable 2 M°).

Je n'ai pas pu photographier la voiture de Sassou (il est passé devant mon nez), pas grave, sa photo est dans tous les tabloïds people de la planète.

Et maintenant je vais déjeuner à l'évêché avec des préfets, des policiers et des cadres militaires. Heureusement le facétieux et gargantuesque évêque Mgr Mizonzo du diocèse de Nkayi sera là. En plus il y aura plein de pinard. Picrocholesque, Grand-guignolesque, !

Donc autant de raisons pour que je vous plante là sur le trottoir.

BIZ