dimanche 23 mai 2010

La Nuit des "Griots" de Pointe Noire


Courroie de transmission entre la bouche de l’ancien et l’oreille du jeune, l’art du griot traverse les âges. Art de la parole en même temps qu’art de la mémoire, il est l’expression des sociétés de tradition orale.
Si aujourd’hui le griot raconte moins les faits et gestes des glorieux ancêtres que les vicissitudes du temps présent, il reste cependant celui qui, en adaptant les contes et légendes du passé, en utilisant les instruments et les rythmes traditionnels, donne au monde une résonnance particulière : le souffle des choses et des histoires qui, sans lui, disparaîtraient.
Sur la scène le griot est une sorte de chanteur-conteur-musicien. Il utilise des instruments traditionnels.

Dans la nuit du samedi 22 mai, j'ai assisté à un spectacle pour le moins aussi insolite que fascinant. Une douzaine de griots (venus de tous les coins du Congo mais surtout de Brazza) se sont produits à tour de rôle, dans l'espace scénique du Cercle Culturel pour Enfants de Tié-Tié (la plus grande cité de P-N), à Mpaka 5 Chemins. L'événement était organisé par le CCF de P-N.
Je m'y suis rendu en pleine nuit avec un moine bénédictin congolais (çà lui a changé les idées croyez-moi !) de passage dans le secteur (son monastère est en Italie près de Rome...). Une heure de route à travers les rues encombrées de Tié-Tié, dont 1/2 heure rien que pour demander notre chemin !

La sono était super top. Ça nous a radicalement changé des voies criardes, assourdissantes, des ngandas et des églises ponténégrines.

Il faisait bon. La grande saison sèche est installée depuis un mois maintenant ; les nuits deviennent agréables.

A la fin de ce post, et pour rester dans l'insolite, vous verrez des images des crabes congolais qui pullulent sur les plages du Congo. Ils ne sont pas mangeables. Mais ils sont très intéressants à regarder. Ils ont la particularité d'avoir chacun de leurs deux yeux monté sur une sorte de périscope au-dessus de leur tête : impayables ! Une autre de leur particularité : ils se déplacent à une vitesse fulgurante sur la plage...
J'essaie de les prendre en photos depuis longtemps mais c'est très difficile car ils ont une vue fantastique et sentent la moindre vibration du sol. Ils s'enfuient dès qu'on approche. Ce sont des comédiens fantastiques mais très peureux.

On appelle ce crabe (Ocypode Quadrata) le "crabe fantôme" du fait de leur vélocité et de leur capacité à disparaître très rapidement dans leur terrier.
Leur corps est souvent blanchâtre et ils vivent dans des terriers, creusés dans le sable.
Ils peuvent atteindre une vitesse de 16 km/h. Ces crabes sont utiles pour nettoyer le sable. Cependant, ils s'attaquent également aux oeufs et aux jeunes tortues.

Il y a une autre espèce locale, très présente dans la mangrove congolaise, le crabe... violoniste, pas davantage comestible. Allez , on peut le rebaptiser le crabe...griot ! (Si je peux je vous mais une photo de sa frimousse sur ce post). Je vous rassure, il y aussi du crabe comestible comme chez nous, qu'on déguste sous les ngandas-paillotes des plages du littoral.
















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Par avance un grand merci pour vos commentaires et messages. Serge Guégan. Pour me joindre : serguegan51@gmail.com